Sportifs Amateurs : Doit-on faire des ECG à titre préventif ?

Quelle fréquence pour les ECG chez le Sportif non professionnel ?

L’accident cardiovasculaire chez le sportif est toujours un sujet d’inquiétude lors de la visite médical d’aptitude.
Le décès d’une personne en bonne santé, même si elle souffre de trouble cardiovasculaire non détectés est toujours ressenti et à juste titre comme un événement inadmissible.

Aussi doit on pratiquer un ECG systématiquement et si oui à quelle fréquence ?

C’est la question à laquelle avait répondu un collège d’expert en 2005 sur le plan européen en préconisant un ECG tous les 2 ans entre 12 et 35 ans.
Cette réponse est elle toujours d’actualité en 2017 et que préconise les experts sur le plan national ?
L’intérêt de l’ECG pour la pratique sportive n’est plus à démontrer. Cet examen est obligatoire pour les sportifs de haut niveau, avec un contrôle systématique et continu incluant non seulement l’ECG mais aussi des tests d’effort et de l’échographie.
La loi détermine avec précision le contenu et la fréquence de ces examens médicaux dans un arrête de 2006 des ministères de la santé et des sports. Cette obligation concernerait environ 15 000 sportifs de haut niveau.

En revanche pour la majorité des licenciés, Si l’examen préalable à la pratique sportive reste obligatoire selon l’article L.231-3 du Code du sport , rien n’est indiqué sur la nature des examens devant être pratiqué. La fréquence de ces examens ne figure pas dans les textes et pour la majorité des licenciés, le seul contact avec la médecine sportive restera constitué par la visite obligatoire annuelle de validation de leur licence.
Pourtant, selon une étude datant de 2005 l’intérêt clinique d’un tel examen serait particulièrement intéressant pour ceux-ci , puisque l’ECG associé à un examen classique aurait pour conséquence de faire baisser de près de 90% le risque de mort subite.
C’est pour cette raison que les spécialistes français réunis sous l’égide de la Société Française de Cardiologie ( SFC ) recommandent donc désormais cet examen sur un fréquence de 3 ans , entre 12 et 20 ans et de 5 ans jusqu’à 35 ans, même si cet examen préventif n’est pas pris en charge par la caisse d’assurance maladie.
L’ECG permettrait ainsi de détecter près de 90% des pathologies à l’origine des morts subites du sportif amateur, notamment les  cardiomyopathie, les troubles coronaires, les canaopathies, ainsi que les anomalies de la conduction.